Comprendre ce que doit vraiment manger votre chat, c’est lui offrir des années de complicité en pleine forme. Bonne nouvelle : il n’a pas besoin de superfood à la mode, mais d’une assiette pensée pour un carnivore strict. Prête à faire ronronner sa gamelle ?
L’instinct alimentaire du chat
Votre minifauve descend de chasseurs. Son organisme est calibré pour digérer de la protéine animale en priorité et tirer son énergie de la graisse, pas des céréales. Il a aussi des besoins spécifiques impossibles à couvrir avec un régime “comme le nôtre”.
Contrairement au chien, le chat a besoin de certains nutriments uniquement présents (ou bien assimilés) dans la viande : pensez taurine, vitamine A prête à l’emploi, acides gras essentiels, entre autres. Et non, une alimentation végétarienne ne lui convient pas.
- Âge, stérilisation, gabarit et activité influencent ses besoins.
- Un chat d’intérieur dépense moins qu’un aventurier de balcon.
- Des soucis de santé peuvent exiger une alimentation dédiée.
Astuce pratique
Mettez en place un petit « bar à textures » une fois par semaine : une coupelle de pâtée, une de croquettes et une de mousse. Vous observez ses préférences et boostez l’hydratation sans forcer. C’est ludique et très instructif.
Envie d’aller plus loin sur l’équilibre quotidien ? Retrouvez nos conseils pour bien nourrir son chat.
Les nutriments clés à ne pas manquer
Le cœur de l’assiette : des protéines animales de qualité. Viennent ensuite les lipides avec des acides gras oméga-3 et 6 équilibrés, puis les vitamines et minéraux (dont calcium et phosphore en bons ratios). Et, indispensable entre tous : la taurine pour la vision, le cœur et l’immunité.
- Protéines : privilégiez des ingrédients animaux clairement nommés (poulet, dinde, bœuf, saumon).
- Acides gras : utiles pour la peau, le pelage et l’inflammation.
- Taurine : vitale, elle doit être ajoutée en quantité suffisante.
Le saviez-vous ?
Les chats ne perçoivent presque pas le goût sucré ! Le gène associé est inactif chez eux. Votre chat choisit donc sa nourriture surtout à l’odeur, à la texture… et à la teneur en protéines.
Curieuse du rôle du poisson dans sa gamelle ? Découvrez les bienfaits du poisson pour les chats et comment bien l’intégrer.
Industriel ou maison : que choisir ?
Les aliments complets du commerce (pâtée ou croquettes) sont formulés pour couvrir tous les besoins. C’est pratique, stable et économique. La pâtée, plus riche en eau, soutient l’hydratation ; les croquettes, elles, sont faciles à doser et à conserver.
La ration maison peut être savoureuse et très qualitative… si elle est conçue par un vétérinaire nutritionniste. Sans formulation sérieuse, les carences arrivent vite (taurine, calcium/phosphore, vitamines).
- Croquettes : praticité, coût, mais attention à la soif et à la densité calorique.
- Pâtée : meilleure hydratation, souvent plus appétente.
- Maison : top si formule validée, sinon risqué.
Erreur courante à éviter
Changer d’aliment du jour au lendemain. Résultat : ventre chamboulé, bouderie de gamelle, voire vomissements. Optez pour une transition sur 7 à 10 jours (25 % de nouveau, puis 50 %, 75 %, 100 %).
Si votre chat régurgite souvent, notre guide sur pourquoi les chats vomissent peut vous aider à faire le tri entre banal et inquiétant.
Bien lire une étiquette (sans s’y perdre)
- Recherchez la mention « complet et équilibré » (pour son stade de vie).
- Privilégiez une source animale nommée en premier ingrédient.
- Vérifiez la teneur en protéines et le taux de matière grasse adaptés à son profil.
- Un profil oméga-3/oméga-6 cohérent, et des minéraux équilibrés (Ca/P).
- Des additifs nutritionnels (taurine, vitamines) clairement indiqués.
Pour des repères concrets et des astuces de choix, vous pouvez aussi consulter nos conseils pour bien nourrir son chat.
Quantités, rythme et hydratation
La bonne portion ? Elle dépend de son poids idéal, de son activité et de sa stérilisation. Fiez-vous au guide sur le paquet, puis ajustez toutes les 2 à 3 semaines selon l’évolution du poids et de la silhouette.
- Fractionnez en 2 à 4 repas pour limiter la gloutonnerie.
- Eau fraîche à volonté, idéalement avec une fontaine.
- Mixer pâtée + croquettes peut améliorer l’hydratation et la satiété.
Transition alimentaire en douceur
Sur 7 à 10 jours : 25 % de nouveau l’aliment, puis 50 %, 75 %, 100 %. Lors de chats sensibles, étalez jusqu’à 14 jours. Surveillez selles, appétit et pelage : tout doit rester harmonieux.
- Introduisez aussi progressivement les nouveautés (poisson, nouvelle marque, compléments).
- Un seul changement à la fois : vous identifiez facilement ce qui marche.
Aliments à éviter absolument
- Chocolat (toxique), oignon, ail, raisin/raisins secs.
- Alcool, caféine, édulcorants (xylitol), pâte crue levurée.
- Os cuits et arêtes : risques de blessures digestives.
Besoin d’un rappel rapide ? Voici pourquoi le chocolat est dangereux pour les chats.
Quand consulter un professionnel ?
Perte de poids, diarrhée/vomissements répétés, démangeaisons, pelage terne, bouderie de gamelle ou soif excessive : parlez-en à votre vétérinaire. Un aliment thérapeutique peut être nécessaire, et ça change tout.
En résumé
- Misez sur une base animale de qualité et une formule « complète et équilibrée ».
- Choisissez la texture (pâtée/croquettes) qui convient à votre duo.
- Respectez la transition et ajustez les quantités régulièrement.
FAQ
Croquettes ou pâtée : que choisir pour mon chat ?
Les deux conviennent si l’aliment est complet et adapté. La pâtée hydrate mieux ; les croquettes sont pratiques. Beaucoup de chats profitent d’un mix malin.
Combien de grammes par jour ?
Référez-vous au tableau du fabricant selon poids et profil, puis ajustez selon la silhouette. Contrôlez toutes les 2 à 3 semaines pour garder une ligne de félin.
Peut-on cuisiner soi-même ?
Oui, mais uniquement avec une recette formulée par un vétérinaire nutritionniste. Sinon, le risque de carences est réel (taurine, minéraux, vitamines).
Quels aliments sont toxiques pour les chats ?
Chocolat, oignon, ail, raisin/raisins secs, alcool, caféine, xylitol. Évitez aussi les os cuits et les arêtes.