Nos chats sont de grands comédiens. Ils adorent faire comme si tout allait bien, même quand quelque chose cloche. Pour repérer tôt les maladies du chat, l’essentiel est d’observer les petits changements du quotidien : appétit, pelage, énergie, yeux, respiration… Quelques indices suffisent pour sonner l’alarme sans paniquer.
Bonne nouvelle : avec quelques repères simples et une routine d’observation, vous pouvez détecter très tôt la plupart des problèmes et consulter à temps. Prête à devenir l’enquêtrice santé préférée de votre félin ?
Comment repérer les maladies du chat au quotidien
Énergie, isolement et pelage
Un chat qui boude ses jeux, se cache plus souvent ou devient irritable n’agit pas « par caprice ». Ce sont souvent des signaux de malaise. L’isolement, surtout si c’est nouveau, mérite votre attention.
Côté pelage, tout se lit sur ses poils : fourrure terne, pellicules, zones clairsemées, démangeaisons à répétition… ce sont des indicateurs fréquents d’inconfort, d’allergies ou de parasites. Faites le tour des oreilles, du cou et de la base de la queue : ce sont des zones “révélatrices”.
Besoin d’un coup de main pour reconnaître les indices d’infestation et les bons soins à apporter ? Jetez un œil à notre guide sur les puces du chat : symptômes et soins efficaces.
Appétit, poids et hydratation
Perte d’appétit soudaine, croquettes laissées intactes, friandises ignorées… ce n’est jamais “juste une phase” si ça dure. À l’inverse, une soif marquée (bol d’eau qui se vide anormalement) peut indiquer un souci métabolique.
Astuce pratique: pesez votre chat une fois par semaine en le prenant dans vos bras sur une balance, puis soustrayez votre propre poids. Notez tout dans un petit carnet santé. Une variation de 5 % ou plus mérite un avis vétérinaire.
Test rapide de déshydratation: pincez délicatement la peau de la nuque et relâchez. Elle doit revenir en place quasi immédiatement. Si elle reste “tendue”, consultez rapidement.
Yeux, nez et bouche
Des yeux qui coulent, des sécrétions épaisses, l’apparition de la troisième paupière, un clignement fréquent… sont des signes à ne pas négliger. Idem pour un nez bouché ou qui éternue souvent.
Côté bouche, mauvaise haleine, bavements, rougeurs des gencives, ulcérations ou dents sensibles peuvent expliquer un refus de manger. La douleur orale est fréquente et passe inaperçue… jusqu’au jour où le chat ne mange plus.
Vous suspectez un “rhume du chat” ? Notre dossier sur le coryza du chat vous aide à reconnaître les signes et à réagir.
Fièvre et vomissements
La température rectale normale d’un chat se situe entre 38 °C et 39 °C. Au-delà, c’est de la fièvre ; en dessous de 38 °C, vigilance maximale. Une hypothermie nécessite une prise en charge urgente.
Les vomissements occasionnels peuvent accompagner les boules de poils. Mais répétés, accompagnés d’abattement, de sang, ou d’arrêt d’alimentation, ils justifient une consultation rapide.
Erreur courante à éviter: donner des anti-douleurs humains (ibuprofène, aspirine, paracétamol) à son chat. Ces molécules sont toxiques pour lui et peuvent être mortelles. En cas de doute, appelez votre vétérinaire. Pour en savoir plus sur les causes et solutions, lisez pourquoi les chats vomissent.
Respiration et comportements
Toux, sifflements, respiration abdominale marquée, bouche ouverte, langue bleutée… sont des urgences. Une respiration rapide au repos (tachypnée) est aussi un indicateur important.
Astuce “1 minute chrono”: quand votre chat dort profondément, comptez les mouvements respiratoires pendant 60 secondes. Au repos, on vise environ 15–30/min. Au-delà de 30, surtout si c’est nouveau ou associé à de la fatigue, appelez vite le vétérinaire.
Côté comportement, méfiance si votre chat devient brutalement agressif, anxieux, se cache, ou n’utilise plus sa litière. Souvent, le corps parle… avant qu’on le voie.
Quand consulter sans attendre ?
- Perte d’appétit ou d’eau pendant plus de 24 h, vomissements répétés.
- Respiration difficile, bleuissement des muqueuses, toux persistante.
- Fièvre durable, hypothermie, abattement marqué.
- Douleurs visibles (miaulements au toucher), boiterie, convulsions.
- Ingestion suspecte (plante toxique, produit ménager, médicament).
Le petit bonus Pawtounes
- Astuce pratique originale: créez une “boîte SOS” santé: thermomètre digital lubrifié, seringue sans aiguille pour réhydrater doucement (sur conseil du véto), compresses, numéro de la clinique, carnet de santé. Vous gagnez de précieuses minutes en cas d’urgence.
- Erreur à éviter: attendre “que ça passe” quand votre chat se cache et refuse de manger. Les chats jeûnent mal: au-delà de 24 h, le risque de troubles hépatiques augmente. Mieux vaut consulter.
- Fait insolite: beaucoup de chats dissimulent leur douleur par instinct de survie. Résultat: un chat “calme” n’est pas forcément un chat qui va bien… d’où l’importance d’une observation régulière.
Envie d’aller plus loin sur les soins et les bons réflexes ? Parcourez notre guide pour traiter les problèmes de santé du chat et préparer votre plan d’action sereinement.
FAQ
Quels sont les premiers signes des maladies du chat ?
Changements d’appétit, isolement, pelage terne, yeux qui coulent, respiration plus rapide et comportements inhabituels sont les signaux les plus fréquents. Surveillez ce qui change par rapport à son “normal”.
Quelle est la température normale d’un chat ?
Entre 38 °C et 39 °C via une prise rectale. En dessous de 38 °C (hypothermie) ou au-dessus de 39,5 °C, demandez rapidement un avis vétérinaire, surtout si d’autres symptômes sont présents.
Un chat qui vomit doit-il toujours voir le vétérinaire ?
Un vomissement isolé peut être bénin. Si c’est répété, associé à de l’abattement, du sang, de la diarrhée, ou un refus de manger, consultez sans tarder.
Quand s’inquiéter d’une respiration rapide chez le chat ?
Au repos, au-delà d’environ 30 respirations/minute, c’est anormal. Si cela s’accompagne d’efforts respiratoires, de toux ou de fatigue, direction vétérinaire en priorité.
